Une histoire sensuelle des socialismes
Publié le 20 Août 2014
Aujourd’hui, la question du plaisir semble délaissée par la gauche française. L’historien Thomas Bouchet propose une réflexion sur le lien entre socialisme et sensualité. Le socialisme s’appuie sur une critique de l’ordre existant pour permettre une perspective de libération. Même si cette émancipation doit concerner tous les aspects de la vie, c’est la dimension sociale qui est mise en avant. Le socialisme ne se réduit pas au Parti socialiste, ni même à la gauche. Le socialisme peut être réformiste ou révolutionnaire, autoritaire ou libertaire. Ce courant s’appuie sur l’action collective et la transformation sociale pour s’opposer au capitalisme.
La logique capitaliste s’étend sur tous les domaines de l’existence. L’émancipation ne se réduit pas à la fiche de paie. La libération du corps et l’épanouissement des sens semblent indispensables. Le socialisme « invite à rechercher et à cultiver ce qui peut satisfaire les sens et à procurer du plaisir, c’est-à-dire à exercer sa sensualité », estime Thomas Bouchet. Mais une hiérarchie existe entre les sens. La vue et l’ouïe permettent l’accès à la curiosité, à la culture, au savoir. En revanche, l’odorat, le goût et le toucher sont associés à des instincts primaires.
Les dirigeants socialistes valorisent la misère et la souffrance, le goût du travail et de l’effort. La sensualité et la jouissance sont associées à la classe possédante et à l’individualisme bourgeois. Ses enjeux sont, au mieux, considérés comme secondaires ou futiles. Au contraire, le socialisme sensuel semble minoritaire même si une tradition intellectuelle et politique associe plaisir et révolution.
Les sources de plaisir et de sensualité semblent diverses. Mais trois pistes se distinguent : faire bonne chère, faire l’amour et faire la fête. Une lecture sensuelle du socialisme permet d’évoquer la domination et le sentiment de propriété, l’autorité patriarcale et la famille, mais aussi l’amour et la liberté. La sensualité attaque également la religion et l’ordre moral. La promotion de la sensualité perturbe les règles sociales, y compris dans une société socialiste.
Fouriéristes et libertaires
Au début du XIXe siècle, Charles Fourier recherche une harmonie entre socialisme et sensualité. Mais les écrits publiés de son vivant insistent davantage sur l’utopie économique, qui semble moins perturbatrice. Charles Fourier évoque la libération de tous les sens pour déboucher vers une utopie émancipatrice. « Les cinq sens, portés à incandescence par la bonne chère, par l’amour et la fête, sont mobilisés en vue de l’épanouissement général », décrit Thomas Bouchet.
La sensualité n’est pas une fin en soi mais doit favoriser les rencontres et intensifier les relations humaines. L’attraction passionnée doit fonder la société. L’industrie et la production ne reposent plus sur la souffrance et la contrainte mais sur le plaisir. De même, les relations amoureuses ne sont plus uniquement fondées sur le couple monogame et la procréation mais sur la liberté et l’ouverture aux rencontres.
Charles Fourier attaque la civilisation marchande et propose un « écart absolu ». L’industrie et la misère atrophient et détruisent les sens. La laideur des villes, le bruit des ateliers et le goût infâme de la nourriture s’expliquent par le capitalisme. L’économie marchande produit surtout de la souffrance sociale. La morale réprime les instincts et les passions pour maintenir l’ordre social. La liberté des femmes demeure particulièrement encadrée.
Entre 1830 et 1848, le socialisme se focalise sur la question sociale en raison d’un développement de la misère. Mais la dimension sensuelle est rejetée. Les anarchistes proudhoniens, des petits artisans, valorisent le travail et l’ascèse. « Ce qui domine, c’est une dénonciation parfois radicale de l’ordre des sens et de ses promesses au nom d’un engagement militant fondé en morale ou en raison », résume Thomas Bouchet.
Proudhon et les anarchistes estiment que le socialisme doit reposer sur le travail, la chasteté et la pureté de la vie familiale. Les hommes doivent contrôler les femmes, considérées comme tentatrices, pour les arracher aux délices de la volupté. D’autres figures du socialisme comme Pierre Leroux ou l’étatiste Louis Blanc estiment que le peuple doit abandonner ses désirs de jouissance pour se consacrer à l’ascèse militante. En 1848, la question sociale s’efface au profit de la République. Mais les anarchistes proudhoniens et les conservateurs incarnés par Thiers s’accordent sur la condamnation de la sensualité.
Entre 1850 et 1880, le socialisme affine sa réflexion. Avec la Commune de Paris et la Première internationale, un courant antiautoritaire de lutte se développe. Joseph Déjacque incarne cette révolte libertaire qui s’oppose au libéralisme proudhonien. Joseph Déjacque critique le penseur anarchiste dont il souligne la misogynie et l’attachement à l’ordre moral. Son socialisme libertaire insiste au contraire sur l’émancipation des femmes et sur un amour sensuel. Il affirme la légitimité de « tous les appétits, ceux du cœur et du ventre, ceux de la chair et de l’esprit ». L’humanisphère de Joseph Déjacque, en rupture avec la civilisation marchande, est décrite comme un « organisation attractive, anarchie passionnelle et harmonique ». Mais son utopie se distingue de celle de Fourier dont il critique le système hiérarchisée et trop autoritaire pour garantir une liberté authentique.
Jules Gay s’inscrit également dans un socialisme antiautoritaire. Il critique l’amour fixe, considéré comme un « égoïsme à deux » antisocial. Il dénonce la religion, la morale et le sentiment de propriété qui fonde l’autoritarisme. Il insiste sur la libération des esprits et des corps. Les jeunes révolutionnaires inspirés par Blanqui défendent un communisme amoureux et sensualiste. Ils défendent l’amour libre contre l’oppression du mariage. Les socialistes antiautoritaires défendent l'émancipation des femmes sans évoquer la sensualité. Mais certains et certaines multiplient les relations sexuelles dans un milieu libertaire avec des mœurs très libérées.
Le mouvement ouvrier se structure avec la SFIO mais aussi le syndicalisme d’action directe de la CGT. L’attention à la sensualité ne semble pas centrale entre 1880 et 1914. Les socialistes autoritaires défendent surtout le travail et la rigueur professionnelle contre le plaisir. L’attachement à la sensualité provient surtout de socialistes minoritaires et libertaires.
Jules Guesde et les collectivismes défendent un ascétisme militant pour dénoncer la dépravation de la bourgeoisie. Les socialistes autoritaires défendent la monogamie et le puritanisme. Au contraire, l’autre figure du collectivisme, Paul Lafargue, critique le travail. Le droit à la paresse doit permettre de profiter « des loisirs pour goûter les joies de la terre, pour faire l’amour et rigoler ». Il attaque la classe bourgeoise qui impose une éthique du labeur et du sacrifice à la classe ouvrière.
L’anarchisme individualiste insiste sur le changement des mentalités. Le socialisme libertaire privilégie une libre association des travailleurs plutôt que le parlementarisme et l’intégration au système politique. Les anarchistes expérimentent leurs idéaux ici et maintenant au sein des « milieux libres » au début du XXe siècle. Céline Beaudet décrit divers modes d’action, « d’interventions publiques provocantes en balades musicales, de critiques dérangeantes en conférences de plein air, de bals en pratiques illégales, de relations amoureuses plurielles en pratiques anticonceptionnelles ». Mais les communautés libertaires sont critiquées par la bourgeoisie et les socialistes réformistes qui dénoncent l’amour libre et la violence.
Les anarchistes attaquent le mariage bourgeois et la famille. Le contrôle des naissances doit permettre d’éprouver le plaisir sexuel sans l’obligation de la procréation. Madeleine Vernet dénonce le mariage qui enchaîne la femme et l’homme. Au contraire, elle insiste sur la nécessité de concilier l’amour et le désir. Mais la jalousie et le sentiment de propriété ne disparaissent pas. L’amour libre demeure difficilement mis en pratique.
Libertad participe à l’organisation de banquets. Il déclare que « danser et faire les fous, c’est une excellente propagande », et revendique le droit au plaisir pour tous. Mais un anarchisme puritain, incarné par Lorulot, milite pour une limitation des désirs. Le rapport à la sensualité divise donc également les milieux libres.
La guerre mondiale de 1914 et le bolchevisme imposent un socialisme militaire et sacrificiel. La chasteté et l’ascétisme prédominent. Mais Alexandra Kollontaï, une communiste russe, propose une réflexion sur l’émancipation des femmes, l’amour et la sexualité. Selon elle, le capitalisme impose des relations amoureuses qui reposent sur l’égoïsme et la concurrence. Pourtant, les féministes bourgeoises ne remettent pas en cause l’ordre dominant. L’« attirance sexuelle saine, libre et naturelle » devient le véritable moteur de la révolution. Mais Alexandra Kollontaï est écarté des cercles du pouvoir dès 1922. Lénine mais aussi les communistes français préfèrent la marginaliser.
La virilité des travailleurs et le contrôle des corps éloignent le Parti communiste de la sensualité jugée bourgeoise. Les bolcheviques se distinguent des autres courants de la gauche par leur attachement au sacrifice militant. Les surréalistes sont accusés de ne pas se soumettre à la morale communiste. Les surréalistes insistent sur les questions sexuelles et estime que le communisme ne doit pas se réduire à la question sociale. Le freudo-marxisme de Wilhelm Reich est également censuré. Le psychanalyste et militant communiste dénonce « les ravages que le capitalisme produit dans la vie sexuelle de l’humanité ». Mais sa réflexion originale n’est pas prise en considération.
L’anarchiste Émile Armand défend la liberté et la camaraderie amoureuse. La « sexualité révolutionnaire » doit remplacer la famille et l’exclusivisme amoureux, piliers de la morale bourgeoise. Des communautés libertaires doivent mettre en pratique cette théorie. Émile Armand valorise l’expérimentation de tous les désirs, « y compris ceux d’ordre affectif, sensuel, ou érotique, cela va de soi ». Mais la recherche d’issues individuelles prime sur la perspective d’une révolution sociale et sexuelle. Surtout, dans ses communautés, la condition des femmes se limite toujours à une dépendance.
Daniel Guérin illustre l’articulation entre convictions socialistes et pratiques sensuelles. Il relie ses expériences intimes avec sa révolte politique. La découverte de son attirance homosexuelle devient un tournant. Sa conviction socialiste n’est pas intellectuelle. « Elle était plutôt subjective, physique, issue des sens et du cœur », témoigne Daniel Guérin. C’est la frustration sexuelle qui déclenche sa conscience politique. « La quête charnelle m’avait délivré de la ségrégation sociale », précise ce communiste libertaire issu d’un milieu bourgeois.
En 1940, le régime de Vichy repose sur le puritanisme et la famille patriarcale. Après la guerre, le Parti communiste valorise l’effort militant. Le travail doit passer avant la fête, surtout pour participer au redressement productif de la France. Maurice Thorez, dirigeant du PC, défend une jeunesse saine et laborieuse contre la débauche. Le communisme dénonce la libération sexuelle au nom de l’émancipation des femmes qui doit passer par un amour épuré et monogame. L’avortement est suspecté d’un immoralisme libertaire pénétré d’esprit bourgeois. Ce stalinisme coincé est évidemment très éloigné de Karl Marx qui défend un épanouissement sensuel, notamment dans les Manuscrits de 1844.
Mais il existe également des réflexions sur la libération sensuelle et sexuelle après la guerre. C’est sur ce terreau que peut germer la révolte de Mai 68. Roger Vailland, militant communiste au début des années 1950, apparaît comme un écrivain original. Ses romans évoquent les luttes ouvrières mais aussi le goût des plaisirs et la volonté d’émancipation des corps. Roger Vailland s’inscrit dans une vie et une pensée libertine qui s’appuie sur les plaisirs charnels et la liberté individuelle.
Daniel Guérin défend la perspective d’une révolution sociale et sexuelle. Il rejette le réformisme parlementaire et l’autoritarisme collectiviste. Mais, au milieu des années 1960, le communiste libertaire semble très isolé dans son désir d’articuler idées révolutionnaires et pratiques sensuelles.
André Breton et les surréalistes associent la révolution sociale à la libération des désirs. La société sans classe et sans État doit permettre de réaliser toutes les aspirations humaines. André Breton réhabilite les idées de Charles Fourier. Pour Simone de Beauvoir, l’émancipation des femmes passe par la destruction des cadres sociaux de domination avec l’ordre familial et la morale sexuelle. La philosophe s’appuie sur l’expérience vécue des femmes.
Mai 68 demeure une révolte sociale mais une révolution sensuelle pour libérer les plaisirs et la jouissance. Le mouvement du 22 mars et les étudiants de Nanterre dénoncent la répression sexuelle. Cette lutte permet d’amplifier la révolte. Les libertaires et les situationnistes insistent sur la dimension sensuelle de la révolution. « Vivre sans temps morts et jouir sans entraves » ou « Les révolutions prolétariennes seront des fêtes ou ne seront pas » deviennent leurs morts d’ordre. Ils insistent sur la critique de la vie quotidienne. « Ceux qui parlent de révolution et de lutte des classes, sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans l’amour et de positif dans le refus des contraintes ; ceux là ont dans la bouche un cadavre », tranche Raoul Vaneigem. Le militant austère et le sacrifice individuel font figure de repoussoir.
Durant les années 1968, la contestation s’étend sur tous les domaines de la vie. La famille, la prison et l’asile, le corps et la sexualité deviennent des terrains de lutte. En 1969, des jeunes maoïstes créent le journal Vive la révolution ! (VLR). Ce groupe de coloration libertaire propose une critique de la vie quotidienne. La culture underground et la fête sauvage doivent remettre en cause l’aliénation. En 1970, ce groupe crée le journal Tout ! Avec un ton humoristique et virulent, ce journal attaque autant les révolutionnaires puritains que les bourgeois. Ce groupe propose de créer des espaces « de vie libre, d’amour et de joie au cœur de cette société pourrie ». Les mouvements homosexuels et féministes s’expriment dans ce journal. « Ras l’bol des justifications ! Jouir sans entraves ! », lancent les féministes du MLF qui n’entendent pas laisser la révolution sexuelle aux seuls hommes. Le militantisme est alors associé à la joie de vivre et au plaisir.
Les luttes ouvrières permettent également des moments de contestation joyeuse. La grève dans l’usine Lip apparaît comme une fête. Si Charles Piaget et les bureaucrates de la CFDT insistent sur l’engagement militant au service de l'autogestion, Monique Piton évoque surtout avec gourmandise les repas joyeux dans l’usine occupée. Monique Piton critique l’ordre familial qui soumet les femmes dans des rôles d’exécution et d’infériorité. Mais pour elle, « la révolution et l’amour vont bien ensemble ». La grève permet de faire l’amour tous les jours, à tous les moments.
Le journal Sexpol est créé en 1975 pour relier sexualité et politique. Le capitalisme et le socialisme puritain sont attaqués. Le capitalisme fabrique des prolétaires aliénés, « dépossédés du plein emploi de leur vie ». La répression sexuelle doit permettre la soumission à l’ordre social. Le militantisme et les maoïstes sont moqués, avec leur vœu d’obéissance et de chasteté. La sexualité doit permettre d’intensifier le plaisir. A la fin des années 1970, l’autonomie désirante poursuit ce sillon qui consiste à faire l’amour et la fête.
Mais le socialisme sensuel demeure minoritaire. Le marxisme léninisme des communistes et du gauchisme insiste toujours sur l’ascétisme militant. Le combat social éclipse toujours la critique de la vie quotidienne. A partir des années 1980, la crise impose l’austérité. Le Parti socialiste devient le gestionnaire du capitalisme. « Changer la vie », ancien titre du programme du PS, n’est plus à l’ordre du jour.
Le féminisme subit la même évolution. L’émancipation des corps et la dimension politique de la vie privée et de la sensualité sont abandonnées. Le Sida et le conformisme des années 1980 éradiquent toute forme de subversion joyeuse dans les mouvements féministes et homosexuels. L’institutionnalisation et la bureaucratie de l’égalité prédomine. « Ce n’était plus la fête, la rigolade, la sororité », témoigne la documentariste Carole Roussopoulos. La philosophe Nina Power dénonce l’intégration du féminisme dans le capitalisme. Elle reste persuadée que « le socialisme ne doit pas exclure le plaisir sensuel de son programme ».
Aujourd’hui, seule une petite minorité politique insiste sur l’émancipation sensuelle. Certains libertaires qui valorisent les pratiques spontanéistes, en dehors des partis et des syndicats, s’inscrivent dans cette histoire du socialisme sensuel. « Nous voulons vivre librement notre corps et nos désirs », déclare l’Organisation communiste libertaire (OCL). En 2000 un numéro du journal de ce mouvement, Courant alternatif, porte sur « Émancipation sexuelle et libération sociale ». L’éditorial constate un retour de l’ordre moral. Dominique, un militant, estime que « dans un monde où seuls comptent la recherche du profit et la satisfaction matérielle, les notions de plaisir, de désir, de jouissance et d’épanouissement sexuel sont contraires aux intérêts des dominants ».
Thomas Bouchet constate l’effondrement du socialisme sensuel avec le règne du conformisme. « La pacification politique, le primat de la sécurité, la défiance à l’égard des passions ont des effets anesthésiants », constate l’historien. Le plaisir est accepté dès lors qu’il ne déborde pas du cadre de la marchandise et de l’ordre moral. Le capitalisme s’appuie sur le consumérisme pour orienter et contrôler les désirs. « Car l’injonction contemporaine à jouir de la vie selon des principes bien davantage hédonistes et consuméristes que sensuels est le plus souvent un moyen de canaliser les désirs et les énergies, avec un visée normalisatrice », analyse Thomas Bouchet.
Le rapport à la sensualité permet de soulever les questions du plaisir, du corps, du travail, de la liberté, de la propriété, des relations entre hommes et femmes. Surtout, l’affirmation du plaisir, de la sensualité et de l’amour charnel attaque l’ordre social dans tous ses aspects. Cette perspective permet de libérer tous les désirs pour ouvrir d’autres possibilités d’existence, en rupture avec le monde marchand et ses multiples contraintes. Les militants anarchistes et gauchistes veulent imposer une autogestion de l’ennui et de la grisaille bureaucratique pour mieux gérer la société. Mais il ne suffit pas de changer la forme de l'organisation sociale pour en modifier le contenu. Au contraire, la sensualité doit aussi permettre un bouleversement qualitatif de la vie quotidienne.
Source : Thomas Bouchet, Les fruits défendus. Socialismes et sensualité du XIXe siècle à nos jours, Stock, 2014
Vidéo : Rencontre avec l’historien Thomas Bouchet, publié sur le site du magazine Diversions le 18 juillet 2014
Vidéo : Thomas Bouchet présente son ouvrage
Radio : Thomas Bouchet sur France Culture
Thomas Bouchet sur le site de l'Association d'études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier
Jean Sénié, De la chair en politique, publié sur le blog Trop Libre
Thomas Bouchet, La difficile approche socialiste des sens, publié le 18 mars 2014 sur le site du journal L'AGEFI
Gaetano Manfredonia, « Thomas Bouchet, Les Fruits défendus : socialismes et sensualité du xixe siècle à nos jours », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique n°125 en 2014