Le syndicalisme contestataire de Solidaires

Publié le 1 Septembre 2022

Le syndicalisme contestataire de Solidaires
Les syndicats semblent impuissants face au morcellement du monde du travail, avec la précarisation et l'isolement. Le syndicalisme alternatif de Solidaires se veut plus combatif et proche de la base. Il tente de participer à des mouvements interprofessionnels. Mais il comporte également de nombreuses limites. 

 

 

Le 6 décembre 2018, au cœur de la révolte des Gilets jaunes, les syndicats se réunissent pour publier un communiqué qui renvoie dos à dos manifestants et forces de l’ordre. Ce moment incarne une rupture entre le syndicalisme français et la contestation sociale. Des militants participent à titre personnel au mouvement, y compris des syndicalistes de la CGT en désaccord avec leur direction confédérale. Mais le divorce est profond.

Les Gilets jaunes incarnent des secteurs qui ne sont pas représentés dans les syndicats. Ce sont des femmes, des précaires, des jeunes, des auto-entrepreneurs, des salariés de petites et moyennes entreprises (PME). Ils vivent dans les zones rurales et périurbaines. Les Gilets jaunes révèlent les limites d’un syndicalisme implanté dans les grandes entreprises du public et du privé. Les syndicats regroupent surtout des hommes, plutôt âgés et souvent fonctionnaires.

Néanmoins, l’Union syndicale Solidaires apporte un soutien franc au mouvement à partir du 15 décembre 2018. Surtout, les Gilets jaunes appellent à la manifestation syndicale et à la grève générale du 5 février 2019. Mais le syndicalisme ne cesse d’accumuler les défaites malgré des manifestations massives. Il ne comprend pas les mutations du salariat avec des statuts précaires, l’éclatement des collectifs et l’intensification du travail.

 

Solidaires se construit pour redynamiser les luttes sociales et les pratiques syndicales. L’observation de cette organisation permet de questionner les contradictions du syndicalisme de contestation. Des équipes militantes exclues de la CFDT tentent de construire un modèle plus démocratique et autogestionnaire. Les premiers syndicats SUD tentent de sortir des entreprises pour créer des liens avec les mouvements sociaux.

Néanmoins, Solidaires ne parvient pas à nouer des jonctions avec les Gilets jaunes. Son implantation et son audience se limitent au secteur public, sans parvenir à organiser les salariés précaires. De plus, les règles dans les entreprises et l’organisation du travail limitent l’action syndicale. Les sociologues Sophie Béroud et Martin Thibault proposent une enquête et une réflexion sur ce syndicalisme contestataire dans le livre En luttes !

 

 

                          

 

Création des syndicats SUD

 

Les fondateurs des premiers SUD sont issus de la CFDT autogestionnaire des années 1968. Ils se sont engagés dans des groupes libertaires, maoïstes ou trotskistes. A l’image d’Annick Coupé, militante gauchiste après Mai 68 qui se syndique à la CFDT. Ce syndicat accompagne le bouillonnement des années 1968. « Le rejet du capitalisme y est énoncé avec force ainsi que la critique de la marchandisation du monde et de l’aliénation par le travail salarié », soulignent Sophie Béroud et Martin Thibault. Les jeunes militants de la CFDT remettent en cause l’autorité du contremaître ou du chef de service. Ce syndicalisme se tourne vers l’écologie, le féminisme ou les luttes des travailleurs immigrés.

Néanmoins, la direction de la CFDT se rapproche du Parti socialiste et valorise davantage la négociation. La confédération parvient à casser les oppositions internes, comme dans les PTT. En 1988, la CFDT abandonne toute référence au socialisme autogestionnaire. La négociation « à froid » prime sur la mobilisation pour construire un rapport de force. La défense de l’intérêt général de l’entreprise remplace la lutte des classes. Durant l’hiver 1986-1987, les syndicalistes de la CFDT participent à la grève de la SNCF à travers une coordination. En 1988, une grève à La Poste débouche vers l’exclusion des syndicalistes CFDT qui l’animent.

 

Les militants exclus ne veulent pas rejoindre une CGT hiérarchisée et inféodée au Parti communiste. Cependant SUD PTT parvient à s’imposer à La Poste et à France Télécom. En 1995, la CFDT soutient le plan Juppé. Les militants qui ont participé à l’important mouvement social contre cette réforme lancent SUD Rail et SUD Education. Le syndicalisme traditionnel cherche davantage à recruter de nouveaux adhérents plutôt qu’à impulser des grèves. Au contraire, ce syndicalisme alternatif valorise la construction des luttes à la base, à travers des assemblées locales, et tente de penser un projet d’émancipation sociale. Les premiers SUD s’attachent à limiter les processus de délégation et de personnalisation, avec une rotation des mandats.

Les syndicats SUD s’associent avec le G10, une addition de groupuscules corporatistes, pour créer l’Union syndicale Solidaires. Cette organisation regroupe 110 000 adhérents en 2020. Malgré la prétention à incarner un syndicalisme de masse et de classe, les délégués des congrès sont surtout des cadres de la fonction publique. La CGT comprend davantage d’ouvriers, mais ce sont des salariés en CDI qui bénéficient de la stabilité de l’emploi. Le syndicalisme français semble donc éloigné de la réalité du salariat. Ce qui s’exprime dans son rejet des Gilets jaunes.

 

         Plusieurs milliers de personnes ont défilé mardi à Paris.

 

 

Mouvements interprofessionnels

 

Dans le sillage des grèves de 1995, la construction de Solidaires s’inscrit dans un renouveau des mouvements sociaux. Les syndicalistes participent aux luttes des chômeurs, des mal-logés et des sans papiers. Solidaires collabore également avec la mouvance altermondialiste. Le syndicat participe également aux mouvements inter-professionnels qui s’opposent aux réformes néolibérales. Même si Solidaires reste une petite organisation à la remorque de la CGT.

Ces mobilisations se ponctuent par des journées d’action espacées. Même si des militants préfèrent des grèves reconductibles, des occupations et des actions directes. La CGT rivalise avec la CFDT pour être considérée comme un interlocuteur crédible et responsable auprès du pouvoir. En 2006, le mouvement contre le CPE est impulsé par la jeunesse étudiante et suivi par des manifestations interprofessionnelles. Le gouvernement finit par reculer.

La CGT insiste sur la victoire du syndicalisme rassemblé à travers l’unité avec la CFDT. Les occupations et les actions de blocages qui ont joué dans le rapport de force sont occultées par les syndicats. En 2010, le mouvement contre la réforme des retraites se limite à une succession de manifestations massives. Mais la CGT vise davantage à revaloriser son image pour recruter des adhérents plutôt qu’à construire un rapport de force par la grève.

 

Le mouvement contre la loi Travail de 2016 semble multiforme. Contestation de la jeunesse, appels sur les réseaux sociaux, manifestations interprofessionnelles, grèves sectorielles rythment ce mouvement. Nuit debout apparaît comme une agora pour mobiliser des personnes qui ne participent pas aux mobilisations syndicales. Solidaires apporte un soutien logistique à ces occupations de places. Ses militants se situent à l’interface des différents espaces de lutte. Nuit debout reste traversé par l’opposition entre une mouvance alternativiste et une tendance insurrectionnelle qui impulse des occupations et des manifs sauvages.

La manifestation syndicale est débordée par un cortège de tête qui donne une tonalité plus dynamique. Les militants de Solidaires participent également aux actions de blocage économique qui semblent plus faciles à impulser que des mouvements de grève. « Se projeter "hors les murs" de l’entreprise devient moins un choix qu’une nécessité », observent Sophie Béroud et Martin Thibault. Ensuite, les militants de Solidaires participent aux mouvements sociaux à titre individuel. Mais le syndicat ne développe aucune réflexion pour intervenir collectivement dans les luttes.

En 2019, le mouvement contre la réforme des retraites est porté par les grèves à la RATP et à la SNCF. Des assemblées interprofessionnelles permettent de créer des solidarités entre différentes catégories de salariés au-delà des étiquettes syndicales. Ces assemblées permettent de lancer des actions d’occupation et de blocage.

 

       Des militants de SUD Rail lors d'une manifestation à Paris le 3 avril.

 

 

Recomposition du mouvement social

 

SUD Rail attire des jeunes agents pas toujours politisés, mais qui assument une forme de conflictualité avec les directeurs. Ils ont contacté le syndicat pour un problème qui les concerne directement, avant d’adhérer par politesse. Ils se retrouvent ensuite à s’engager pour aider leurs collègues. SUD Rail permet aux nouveaux adhérents de s’investir rapidement et de prendre des mandats alors que d’autres syndicats réservent les postes à responsabilités aux militants professionnels. Même si, dans les grosses sections syndicales, ce sont les anciens qui conservent le pouvoir.

Les syndicats ne parviennent pas à s’implanter dans la classe ouvrière, notamment dans le secteur privé. Malgré de bonnes intentions, Solidaires ne parvient pas à nouer des liens avec les Gilets jaunes. Pourtant, ce mouvement se rapproche des pratiques du syndicalisme révolutionnaire, avec son refus de la logique de la délégation et des porte-paroles. Néanmoins, certains militants syndicaux ont activement participé au mouvement des Gilets jaunes. Cette révolte spontanée permet la participation de personnes peu politisées, des femmes et des ouvriers. La composition sociale du mouvement tranche avec l’entre soi du milieu militant qui caractérise le syndicalisme.

Beaucoup de grévistes à la SNCF et à la RATP pendant le mouvement des retraites de 2019 se sont politisés avec les Gilets jaunes. Ce moment permet des manifestations communes et de véritables jonctions entre syndicalistes et Gilets jaunes. Les AG locales interprofessionnelles peuvent lancer des actions de soutien aux grévistes. L’aspect peu cadré et peu hiérarchisé des Gilets jaunes permet la construction d’un mouvement de masse qui parvient à convaincre des salariés rétifs à s’impliquer dans un syndicat.

 

La coordination SNCF-RATP reste tiraillée par des querelles d’appareil entre sectes d’extrême-gauche. Au contraire, les assemblées locales reprennent les pratiques de lutte des Gilets jaunes, avec l’auto-organisation et le refus des hiérarchies. Ces AG permettent d’impulser des actions comme des distributions de tracts devant les entreprises, des péages gratuits ou des blocages de dépôts de bus. « Ces espaces ouverts permettent d’imaginer bien plus facilement des recompositions à la base autour d’un pôle contestataire », soulignent Sophie Béroud et Martin Thibault.

Les Gilets jaunes peuvent permettre une recomposition de contestation sociale. Les gouvernements successifs refusent de négocier avec les syndicats pour aménager leurs réformes. Le rapport de force apparaît alors comme la seule solution capable de faire reculer le pouvoir. Néanmoins, les Gilets jaunes ne sont pas parvenus à s’ancrer dans la sphère du travail. Il reste difficile de faire grève dans les petites entreprises. La fragmentation des collectifs de travail, l’individualisation et le contrôle managérial ont dépolitisé le monde du travail.

« Pourtant, une des pistes du renouveau du syndicalisme passe par là : comprendre ce qui se joue dans les expériences de domination et d’exploitation au travail aujourd’hui pour pouvoir les nommer, les analyser et les dénoncer », proposent Sophie Béroud et Martin Thibault. Les formes d’exploitation vécues au travail doivent être replacées dans les rapports sociaux qui traversent l’ensemble de la société. Les permanences syndicales devraient permettre de porter une critique du travail à partir de problèmes concrets. Mais les syndicats sont englués dans les instances représentatives et apparaissent déconnectés.

 

    Un professeur de sociologie de Limoges publie un livre tranchant sur le syndicalisme et « le piège du dialogue social »

 

 

Limites du syndicalisme de Solidaires

 

Sophie Béroud et Martin Thibault proposent un livre précieux pour comprendre les enjeux du syndicalisme et la recomposition du mouvement social. Ils synthétisent une enquête sociologique au long cours sur le syndicat Solidaires. Ils retracent également des trajectoires individuelles de militants. Leur enquête se situe clairement en empathie avec le petit syndicat contestataire. Mais les sociologues reviennent également sur les limites du syndicalisme avec des analyses pertinentes.

Sophie Béroud et Martin Thibault évoquent la force de Solidaires. Son approche « mouvementiste » lui permet de s’ouvrir à diverses luttes, y compris en dehors des entreprises. Solidaires parvient à se mettre au service des luttes transversales et des mouvements interprofessionnels. Ce syndicat fournit notamment une précieuse aide logistique pour lancer des assemblées locales. Même si les militants de Solidaires ne développent aucune réflexion collective sur leur intervention dans les mouvements sociaux.

 

Les limites de Solidaires sont bien connues. Son implantation se limite à quelques bastions du secteur public. Ce syndicat se réduit à un milieu militant éloigné de la réalité vécue par la majorité du salariat, un peu à l’image des autres appareils syndicaux. Solidaires reste englué dans une approche corporatiste et localiste qui ne permet pas d’impulser une véritable stratégie d’implantation. Par exemple, il existe peu de permanences qui peuvent permettre d’organiser les travailleurs précaires à partir de leurs problèmes concrets.

Solidaires fait le choix de s’investir plutôt dans des luttes folkloriques, comme la Palestine ou l’écologie, mais qui ne sont pas en prise avec le quotidien des salariés. Solidaires collabore également avec les débris de l’altermondialisme comme ATTAC ou la Fondation Copernic. Les collectifs « Plus jamais ça » illustrent ce militantisme hors-sol et déconnecté des problèmes du monde du travail.

Solidaires adopte souvent une approche idéologique, autour d’un folklore citoyenniste, plutôt qu’un point de vue de classe qui consiste à partir des problèmes quotidiens des exploités. Solidaires ne semble pas adopter la bonne focale, entre syndicalisme corporatiste et militantisme idéologique. Le développement d’unions locales, avec de véritables solidarités interprofessionnelles, n’a jamais été sa priorité.

 

Les militants interrogés dans cette enquête soulignent également la faible implantation de Solidaires. Le faible nombre de militants ne permet pas de lancer un mouvement d’ampleur, même en se prenant pour une avant-garde de choc. La ligne du syndicat ne doit donc pas être défendue comme le dogme d’une secte. Ce sont les soulèvements sociaux et les mouvements de masse qui permettent de véritables transformations sociales. Un syndicat reste un outil qui peut permettre d’impulser des luttes locales et de diffuser des pratiques. Mais les syndicats ne peuvent pas porter une perspective révolutionnaire à partir de leurs effectifs rachitiques. 

Le mouvement des retraites de l’hiver 2019, dans le sillage des Gilets jaunes, permet d’entrevoir une recomposition de la contestation sociale. Des assemblées locales émergent depuis la base, en dehors des bureaucraties syndicales. Les Gilets jaunes impulsent des pratiques d’auto-organisation et d’action directe qui donnent une dynamique nouvelle. Néanmoins, les Gilets jaunes ne parviennent pas à intervenir dans les entreprises.

Sophie Béroud et Martin Thibault ouvrent leur livre sur des pistes de réflexion stimulantes. Il semble incontournable de penser les évolutions du monde du travail à partir du vécu de l’exploitation dans les entreprises. Les enquêtes ouvrières et la mutualisation de témoignages peuvent permettre de penser les nouvelles formes d’organisation du travail. Ce qui peut permettre d’analyser les obstacles qui empêchent de faire grève pour mieux les contourner.

 

Source : Sophie Béroud et Martin Thibault, En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de protestation, Raisons d’agir, 2021

Extrait publié sur le site de la revue Contretemps

 

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Pour aller plus loin :

Vidéo : Où en est le syndicalisme ? 3/3, débat diffusé sur le site du NPA le 31 août 2016

Vidéo : Sophie Béroud, Est-ce la fin du syndicalisme ?, conférence diffusée par Le Vent Se Lève le 16 avril 2018

Vidéo : Sophie Béroud, Forces et faiblesses du syndicalisme, conférence diffusée par la Fondation Gabriel Péri le 9 décembre 2021

Vidéo : Sophie Béroud, Redéployer la conflictualité sociale, diffusée par CEPAG TV le 11 septembre 2018

Vidéo : Nuit Debout crée un espace de discussion, émission diffusée sur Mediapart le 14 mars 2016

Vidéo : Le syndicalisme au défi du XXIeme : Syndicalisme et politique, diffusé par la Fédération Syndicale Unitaire le 6 juillet 2021

Vidéo : "Chercher du travail et en occuper un prend toute son existence", Interview de Martin Thibault diffusée sur Arte

Vidéo : Quand le travail se précarise, quelles résistance collectives ?, conférence de l'Institut Tribune Socialiste mise en ligne en 2015

Radio : La chronique de Patsy (47) : Sophie Béroud et Martin Thibault, En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation, diffusée sur AlterNantes FM le 18 décembre 2021

Radio : émissions avec Sophie Béroud diffusées sur France Culture

 

Sébastien Dubois, Un professeur de sociologie de Limoges publie un livre tranchant sur le syndicalisme et « le piège du dialogue social », publié dans le journal Le Populaire du Centre le 22 mars 2021

David (UCL Grand-Paris sud), Lire : Béroud et Thibault, « En luttes ! Les possibles d’un syndicalisme de contestation », publié dans le journal Alternative Libertaire N°320 en octobre 2021

François Spinner, Quel avenir pour le syndicalisme de contestation ?, publié sur le site de la revue Questions de classe(s) le 7 mars 2022

Jean-Claude Mamet, En luttes ! Un livre sur l’Union syndicale Solidaires, publié sur le site Syndicollectif le 5 avril 2021

En luttes ! Les possibles du syndicalisme de contestation, de Sophie Béroud et Martin Thibault, publié dans Hebdo L’Anticapitaliste n°583 le 23 septembre 2021

Hélène-Yvonne Meynaud, Raconter le syndicalisme, publié dans le journal Le Monde diplomatique en avril 2021

Richard Abramowicz, Note de lecture publiée sur le site Liens Socio le 11 mai 2021

Christophe Patillon, En luttes ! Syndicalisme et contestation sociale, publié dans Le Club de Mediapart le 4 novembre 2021

Erwan Plurien dans Les shots du Comptoir – Été 2022, publié sur le site de la revue Le Comptoir le 5 juillet 2022

Cartouches (68), publié sur le site de la revue Ballast le 30 septembre 2021

 

Louis Blème, Syndicalisme : une résurrection envisageable ? – Entretien avec Sophie Béroud, publié sur le site Le Vent Se Lève le 26 avril 2020

Sophie Béroud, Les approches théoriques de la bureaucratie et leur actualité, Les approches théoriques de la bureaucratie et leur actualité, publié dans la Revue L’Anticapitaliste n°119 en octobre 2020

Articles de Sophie Béroud publiés sur le site de la revue Contretemps

Articles de Sophie Béroud publiés dans le portail Cairn

Articles de Martin Thibault publiés dans le portail Cairn

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