Syndicalisme et sabotage
Publié le 12 Décembre 2024
Le mouvement ouvrier, dans le bouillonnement des luttes sociales, parvient à inventer des tactiques nouvelles. Le sabotage démontre son efficacité et parvient à se répandre en France et aux États-Unis. Le sabotage doit alors appuyer la grève pour faire plier le patronat. Le syndicalisme révolutionnaire porte cette tactique qui repose sur l'action directe et l'initiative locale.
Le sabotage apparaît comme une méthode clandestine pour causer une dégradation ciblée qui entraîne d’importantes perturbations. Le sabotage se répand durant la Seconde Guerre mondiale avec les mouvements de résistance. Cette pratique est également popularisée par les écologistes à partir des années 1970. En revanche, les racines ouvrières du sabotage ont été oubliées. Avant sa théorisation, les travailleurs ralentissent les cadences pour économiser leurs forces. L’origine du sabotage apparaît comme une réaction spontanée et universelle à l’exploitation. Dans l’Angleterre des années 1810, les ouvriers s’attaquent aux machines. Le « luddisme » apparaît comme les prémisses du sabotage moderne.
Le syndicalisme révolutionnaire diffuse cette pratique de lutte. Mais les ouvriers ne veulent pas remettre en cause la mécanisation. Ils s’attaquent directement au patron et à l’exploitation. La dégradation du travail permet de réduire les profits de l’entreprise. L’anarchiste Émile Pouget théorise le sabotage avec la dégradation du travail comme tactique de lutte. Cette pratique se diffuse au sein de la jeunes Confédération générale du travail (CGT). Le sabotage devient alors une tactique assumée du mouvement ouvrier.
Cette pratique de lutte disparaît avec la Première Guerre mondiale. Le sabotage est ensuite associé à l’espionnage et aux barbouzeries de la guerre froide. Cependant, cette pratique resurgit. Andreas Malm évoque le sabotage dans une idéologie d’écologie radicale mais en gommant ses racines ouvrières. En 2008, le sabotage de lignes SNCF provoque l’inculpation de militants autonomes. La police relève la présence du livre d’Émile Pouget dans leur bibliothèque. La CGT renoue avec la longue tradition de coupures d’électricité dans le mouvement contre la réforme des retraites de 2023. Néanmoins, la CGT ne souhaite plus évoquer le sabotage ni ses méthodes de lutte du début du XXe siècle.
La CGT en France et les Industrial Workers of the World (IWW) aux États-Unis considèrent le sabotage comme une tactique de lutte aussi légitime que la grève. Cependant, le marxisme-léniniste contribue à discréditer cette pratique. Le sabotage est associé à une révolte primitive ou à un acte minoritaire voire individuel. Pourtant, au début du XXe siècle, le sabotage figure dans le « répertoire d’action » du mouvement ouvrier organisé. L’ampleur de ce phénomène est liée à celle du syndicalisme révolutionnaire. L’action directe ne vise pas uniquement l’amélioration de la condition ouvrière dans la société existante. Les luttes sociales doivent déboucher vers la grève générale pour exproprier les patrons et détruire l’État bourgeois. En revanche la gauche politique, réformiste et légaliste, dénonce une méthode sournoise et dangereuse qui avilit l’ouvrier.
Le sabotage reste une pratique aux contours flous, du simple ralentissement à la dégradation matérielle. Néanmoins, saboter consiste à s’écarter de la norme patronale du travail bien fait. Le sabotage peut également désigner des formes particulières de grèves, comme la « grève perlée » ou la « grève du zèle ». Ces pratiques de lutte tranchent avec les méthodes routinères du syndicalisme actuel et ses grandes manifestations d’impuissance. L’historien Dominique Pinsolle propose une réflexion sur ces moyens d’action inventifs dans le livre Quand les travailleurs sabotaient.
Tactique nouvelle
Émile Pouget fonde le journal Le Père Peinard pour diffuser ses idées libertaires et la propagande en faveur de la grève générale. Le mouvement anarchiste français délaisse progressivement les attentats terroristes et la « propagande par le fait » qui débouchent vers une importante répression. L’anarchisme de Pouget s’oriente alors vers le syndicalisme. Tandis que les « lois scélérates » répriment spécifiquement les idées anarchistes, l’engagement dans les syndicats offre une perspective d’avenir pour les militants révolutionnaires.
La lutte sur le terrain économique peut permettre d’attaquer le patronat et l’État capitaliste de manière efficace. En Angleterre, les dockers pratiquent le sabotage comme ralentissement du travail pour augmenter les salaires. L’anarchiste Pierre Kropotkine théorise cette pratique avec le mot d’ordre « à mauvaise paye, mauvais travail » dans La Conquête du pain.
Pouget lance son nouvel hebdomadaire La Sociale en 1895. Ce journal analyse le mouvement ouvrier français et les multiples conflits qui opposent patrons et employés. Mais de nombreuses grèves échouent et le syndicalisme doit se réinventer. Avec le « boycottage », les ouvriers appellent les consommateurs à ne plus acheter certains produits ou à ne plus se rendre à telle ou telle enseigne. Dans la langue populaire, saboter signifie bâcler le travail.
Mais Pouget est le premier à utiliser ce terme pour en faire une tactique ouvrière à part entière. « Lorsque la grève échoue ou se révèle impossible, il ne faut pas hésiter, selon lui, à s’attaquer au travail lui-même voire aux outils de travail », indique Dominique Pinsolle. Le sabotage apparaît comme un principe général et non comme une méthode précisément définie. Mais les possibilités d’action restent multiples. Pouget propose un rapprochement entre anarchisme et syndicalisme à travers le sabotage et la grève générale.
Deux courants s’affrontent au congrès de la CGT de 1894. Les partisans d’un mouvement sous la tutelle d’un parti politique doivent s’incliner devant le courant qui insiste sur l’affrontement direct avec le patronat sur le lieu de travail, sans passer par la représentation parlementaire. Les syndicalistes s’implantent à travers les Bourses du travail qui deviennent des lieux d’organisation, de revendication, de débats et d’entraide. La CGT regroupe également des fédérations dans les secteurs professionnels.
Syndicalisme d’action directe
Pouget participe à la commission grève de la CGT qui révèle la volonté de doter la classe ouvrière de nouveaux moyens d’action. La grève ponctuelle et sectorielle ne suffit plus. La grève doit devenir générale et expropriatrice. « Telle est la stratégie à long terme : organiser les travailleurs à l’échelle du pays pour être à mesure de paralyser l’économie et prendre le contrôle de la production, en réduisant à néant l’État par la même occasion », décrit Dominique Pinsolle. Néanmoins, orientée cet horizon révolutionnaire, la CGT privilégie une approche réaliste et pragmatique.
Le boycottage des magasins de Londres apparaît comme un moyen d’obtenir rapidement satisfaction sans avoir besoin de faire grève ou de mobiliser massivement les travailleurs. Cette mise à l’index s’accompagne de diverses pratiques comme les employés qui jettent à la rue les marchandises. Néanmoins, le boycottage vise le commerçant et non le fabricant des produits vendus.
Le boycott et le sabotage visent à renouveler les pratiques syndicales sans se laisser étouffer par la légalité. Ensuite, cette démarche s’inscrit dans l’affirmation d’une autonomie ouvrière. La CGT affirme l’action directe contre les capitalistes, hors de tout jeu électoral et de tout réformisme parlementaire. Le sabotage vise également à contester l’organisation du travail et la discipline de l’usine. « Si le sabottage est si bien accueilli dans les rangs de la CGT en 1897-1898, c’est qu’il laisse entrevoir la possibilité d’un syndicalisme révolutionnaire autonome, loin du socialisme politique et de l’État, contre l’insuffisance des grèves partielles », souligne Dominique Pinsolle. Si le sabotage ouvrier n’est pas légal, il apparaît comme une riposte légitime à l’exploitation patronale.
Le sabotage apparaît comme une idée évoquée par les milieux anarchistes mais ne s’impose pas comme une tactique concrète. Les syndicalistes s’appuient sur les pratiques de certains salariés pour théoriser le sabotage. Les employés de salons de coiffure et d’autres commerces n’hésitent pas à badigeonner et à dégrader la devanture des boutiques tenus par un patron réfractaire.
Diffusion du sabotage
Mais le sabotage est également associé au terrorisme par les ennemis du mouvement ouvrier. Depuis 1896, le syndicalisme révolutionnaire ne cesse de se renforcer et les grèves se multiplient. En 1905, la CGT lance une campagne pour les 8 heures de travail. La droite utilise le sabotage pour justifier la répression syndicale. Jean Jaurès, dans un discours de 1907, indique préférer des lois sociales plutôt que des luttes syndicales pour améliorer la condition ouvrière. En 1909, les dirigeants syndicalistes révolutionnaires de la CGT sont remplacés par le modéré Léon Jouhaux.
Le sabotage perdure malgré une forte répression. La grève des Postes de 1909 s’accompagne de coupures de fils télégraphiques. La maîtrise des grands réseaux techniques essentiels à la vie économique du pays devient un enjeu décisif. La pratique du sabotage n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit désormais dans une stratégie de grève générale insurrectionnelle qui déborde la CGT. Le journal antimilitariste La Guerre sociale de Gustave Hervé valorise le sabotage alors que cette tactique est abandonnée par une CGT devenue réformiste.
« Cette tactique est désormais brandie comme signe de ralliement de tous les militants – syndiqués ou non – prêt à braver la légalité pour combattre le gouvernement et le patronat, faire aboutir la grève générale et empêcher la mobilisation en cas de guerre », indique Dominique Pinsolle. Le sabotage ne se réduit plus à une tactique syndicale mais devient une stratégie révolutionnaire.
En 1910, la grève des cheminots s'accompagne de l’occupation et du sabotage des voies ferrées. La dégradation matérielle accompagne des grèves dans différents secteurs comme les mines, les chantiers navals et même le spectacle. En 1911, la grève des cheminots permet des augmentations de salaires et une amélioration du système de retraites. Ce conflit reste émaillé d’actions de sabotage.
Cependant, cette tactique glisse des luttes dans le monde du travail vers la subversion antimilitariste. La Fédération communiste anarchiste (FCA) regroupe des syndicalistes et des anarchistes. Cette organisation prévoit des actions de sabotage pour s’opposer à la guerre. Malgré sa propagande active, ce groupuscule ne passe pas à l’acte. Le sabotage se marginalise tandis que la CGT et le mouvement ouvrier se rallient à l’Union sacrée à la veille de la guerre.
Sabotage aux États-Unis
La tactique de sabotage est discutée dans différents pays. Mais c’est aux États-Unis que cette pratique se diffuse. William D. Haywood, dirigeant d’un syndicat de mineurs, défend une organisation de classe fondée sur l’action directe pour abattre le capitalisme et émanciper le prolétariat. Ce militant ouvrier privilégie l’action aux spéculations intellectuelles. Il voyage en France et découvre les méthodes de la CGT qu’il souhaite importer aux États-Unis. Il évoque la lutte des cheminots de 1911 et présente le sabotage comme une grève du zèle.
La grande grève de Lawrence mobilise 20 000 ouvrières et ouvriers entre janvier et mars 1912. Cette « Bread and Roses Strike » met en lumière l’activisme des militants de l’IWW qui mobilise les franges de la classe ouvrière délaissées par le syndicalisme de l’AFL. Les femmes, les immigrés et les travailleurs non qualifiés participent à cette grève victorieuse. La baisse des salaires provoque la colère des ouvrières du textile. Les travailleurs quittent leur poste. Ils démontent les machines, coupent les câbles, font sauter les fusibles et intimident ceux qui ne veulent pas les rejoindre. Les vitres des usines sont brisées tandis que le débrayage permet de regrouper une foule de plus en plus massive.
Les IWW, déjà rompus à la lutte des classes, incitent les grévistes à s’organiser et à passer à l’offensive. Un comité de grève définit les revendications et les moyens d’action pour empêcher les non-grévistes d’accéder aux filatures. Des soupes populaires et des collectes de fonds permettent de soutenir les personnes qui subissent des pertes de revenus liées à la grève. Le mouvement permet d’obtenir d’importantes augmentations de salaires. Cette lutte emblématique permet de populariser le sabotage et les méthodes du syndicalisme d’action directe.
Cette pratique du sabotage se diffuse dans l’ensemble du mouvement ouvrier américain au-delà des IWW. Des syndicalistes de l’AFL adoptent des méthodes de sabotages sans les revendiquer. Des postiers coupent des fils télégraphiques comme en France. Surtout, des syndicats du bâtiment attaquent des sites de construction à la dynamite. Cependant, les militants du Parti socialiste américain s’alignent sur la presse conservatrice qui dénigre le sabotage. Un clivage se creuse entre la gauche légaliste et le syndicalisme de lutte.
Autonomie d’action
Les IWW lancent des grèves à l’Est dans la restauration et l’industrie textile. Mais le sabotage n’apparaît plus comme un appui à la lutte collective. Cette pratique est brandie comme une menace désespérée de représailles après la reprise du travail. De plus, ces menaces sont rarement mises à exécution.
En revanche, les IWW de l’Ouest privilégient l’action directe et la spontanéité. Ils privilégient les luttes locales contre le patronat. Néanmoins, la direction nationale de l’IWW favorise un mouvement centralisé. Un clivage se développe entre les IWW locaux, notamment de tendance anarchiste, et la direction nationale du syndicat. Le sabotage joue un rôle central dans ce débat. Cette méthode attire les partisans d’une action directe spontanée.
« Cette tendance à l’indépendance et à l’action individuelle, associée au modèle de sections locales mixtes, entre en contradiction avec un syndicalisme par branche, défini de manière centralisée », analyse Dominique Pinsolle. La tendance centralisatrice refuse toute forme de destruction matérielle et reste plus légaliste. L’autre tendance semble moins prudente, plus offensive et surtout moins encadrée.
En 1915, l’IWW lance l’Agricultural Worker Organization (AWO) qui regroupe les ouvriers agricoles et les travailleurs saisonniers. Ce syndicat insiste sur l’action de terrain, immédiate et directe, dont l’efficacité doit permettre de procurer aux ouvriers une amélioration rapide des conditions de vie et de travail. Le sabotage n’est pas considéré comme une posture transgressive mais comme méthode efficace qui ne nécessite pas de coûteux sacrifices.
En 1917, le sabotage n’est plus considéré comme une menace folklorique par les autorités. L’IWW apparaît comme un mouvement de masse implanté dans différents secteurs économiques. L’État fédéral accuse l’IWW de sabotage contre l’effort de guerre et le patriotisme. Les nombreux syndicalistes qui ne sont pas nés aux États-Unis sont particulièrement suspectés. Cette répression finit par éradiquer l’IWW
Renouveau des pratiques de lutte
Le syndicalisme et les mouvements sociaux ne cessent de multiplier les défaites. Le folklore et les méthodes routinières s’enlisent dans des démonstrations d’impuissance. De nouvelles pratiques de lutte doivent permettre de sortir de l’impasse. Le sabotage peut permettre de renouer avec la tradition du syndicalisme d’action directe pour lutter contre le capitalisme du XXIe siècle. Cependant, Dominique Pinsolle montre bien que le sabotage reste une tactique qui cristallise les débats du mouvement ouvrier.
Un clivage majeur oppose les socialistes aux syndicalistes révolutionnaires. La gauche imagine transformer la société depuis les institutions et les lois. Les partis de gauche condamnent des pratiques de lutte qui sortent de la légalité bourgeoise. Au contraire, les luttes ouvrières démontrent l’efficacité du sabotage et de l’action directe. Les prolétaires peuvent ainsi agir par eux-mêmes sans déléguer leur émancipation à des politiciens bourgeois. Le sabotage s’inscrit dans l’autonomie ouvrière qui considère que l’émancipation des travailleurs ne peut venir que des travailleurs eux-mêmes.
Le sabotage ouvre également des clivages au sein des syndicats. Les militants de base restent attachés à l’autonomie d’action et insistent sur l’importance des luttes locales victorieuses. Le syndicalisme doit permettre de diffuser des pratiques de lutte, comme la grève et le sabotage, qui doivent ensuite se généraliser dans un mouvement révolutionnaire. Au contraire, d’autres syndicalistes insistent sur l’importance de construire une organisation centralisée. C’est uniquement lorsque le syndicat sera suffisamment implanté et puissant que l’épreuve de force avec la bourgeoisie peut s’engager. Cependant, cette stratégie débouche vers la collaboration avec la bourgeoisie et permet l’institutionnalisation du syndicalisme.
Dominique Pinsolle restitue bien ces débats qui dévoilent en creux les limites du syndicalisme actuel, trop frileux et bureaucratique pour renouer avec des pratiques d’action directe. Mais le sabotage s’inscrit également dans la filiation des luttes anti-travail. Cette pratique ne se contente pas d’appuyer les grèves mais peut parfois exprimer un rejet du travail en tant que tel. Le sabotage, surtout lorsqu’il n’est pas revendiqué, exprime un dégoût de l’activité professionnelle. Ce refus du travail peut également ouvrir des perspectives révolutionnaires pour imaginer une société qui refuse l’exploitation et la logique productiviste.
Source : Dominique Pinsolle, Quand les travailleurs sabotaient. France, États-Unis (1897-1918), Agone, 2024
Extrait publié sur le site des éditions Agone
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